Retour sur un parcours d’ingénieur

Technicien en bureau de maitrise d’œuvre, Brice Lebègue s’est engagé, en 2015, dans un parcours de formation au Cnam pour accéder au titre d’Ingénieur en Bâtiment et travaux publics. Voici son témoignage sur une expérience particulièrement forte et gratifiante, aussi bien professionnellement que personnellement.

 

Qu’est ce qui vous a motivé pour vous lancer dans le parcours d’ingénieur ?
Titulaire d’un BTS, j’avais 36 ans et j’étais animé par l’idée de poursuivre les études que je n’avais pu mener à bout lorsque j’étais jeune. Je visais autant une montée en compétences que l’acquisition d’un diplôme. Par ailleurs, le poste que j’occupais me donnait l’impression que j’exerçais des fonctions au-delà de mon niveau de diplôme. Je voulais donc mettre en cohérence mon niveau d’études, les fonctions qui m’étaient attribuées ainsi que le niveau de rémunération.

 

Pourquoi le choix du Cnam ?
Les mois précédents, j’avais suivi une formation en génie civil auprès d’un autre organisme de formation. C'était assez décevant, dans le sens où la formation suivie n’était ni qualifiante ni reconnue sur le marché du travail. La renommée du Cnam a été déterminante ainsi que, la possibilité de continuer à travailler et d’avancer à mon rythme.

 

Comment avez-vous construit votre parcours ?
Même si je visais d’emblée le diplôme d’ingénieur, j’ai choisi de valider dès que possible un diplôme intermédiaire me permettant d’obtenir un Bac+3 avec la licence en génie civil. C’était un bon choix car ce diplôme a été reconnu immédiatement par mon employeur et m’a permis d’exercer davantage de responsabilités. Aujourd’hui, je suis en train de poursuivre la suite du cycle. J’ai été déclaré admis à l’école d’ingénieurs du Cnam (EICnam) et j’espère valider mon diplôme en 2024, car il me reste deux unités d’enseignements pour finir avec le mémoire d’ingénieur qui donne tout son sens et sa valeur au diplôme.

 

Votre progression dans vos études au Cnam peut-elle être mise en parallèle avec votre évolution professionnelle ?
C'est une évidence. Cette montée en compétences m’a permis de gravir les échelons et de passer d’un poste de conducteur de travaux à celui de chargé d’études pour parvenir aujourd’hui à la fonction de responsable de programmes d’aménagement. Bien que je n’aie pas finalisé le diplôme d’ingénieur, je peux d’ores et déjà dire que mon objectif professionnel est déjà pleinement rempli. Depuis 2015, j’ai changé quatre fois d’employeur et à chaque fois, le fait de mentionner que j’étais en cours d’études au Cnam était immédiatement valorisé comme s’il s’agissait d’un diplôme acquis. Les auditeurs du Cnam sont considérés comme des personnes motivées, passionnées par leur métier et pleines de ressources.

 

Et s’agissant des cours suivis au Cnam, quel est votre regard ?
J’en ai compris le bénéfice lorsque j’ai constaté que je pouvais rapidement mettre en application sur le terrain les compétences acquises dans les Ues. Cela m’a grandement motivé et m’a encouragé à continuer. Le contenu de l’enseignement est proche de la réalité et des fonctions visées, car si certaines matières contiennent de la théorie, les cours sont réellement orientés vers les compétences. C’est une approche pédagogique qui offre l’avantage de gagner à la fois en culture générale, en compréhension des grands enjeux de la discipline tout en progressant en technicité et en savoir-faire.

 

Propos recueillis par Véronique Rolland, journaliste.

Posté le 03/11/2021