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Prévention de la radicalisation

Une spécialisation recherchée

 

Sous la houlette d’Elyamine Settoul, maître de conférences au sein de l’équipe sécurité défense du Cnam, un nouveau certificat de spécialisation sur la radicalisation est accessible à distance. Une formation très complète qui a fait ses preuves auprès des professionnels.

 

Pourquoi créer ce certificat ?
Le certificat de Prévention de la radicalisation répond à une demande des professionnels de terrain. Ils sont souvent démunis devant cette question sensible et complexe, au carrefour du religieux, du social, et qui interroge la laïcité… Ils craignent de heurter les publics avec lesquels ils travaillent et veulent avant tout comprendre pour mieux agir.

 

Quelle est la spécificité de cette formation à distance ?
Elle se distingue par son approche pluridisciplinaire. Nous abordons la géopolitique, la sociologie, la psychologie, le fait religieux… Nous démontrons de quelle manière la radicalisation touche toutes les idéologies, de l’ultra gauche à l’ultra droite, en passant par l’islam, le judaïsme, le christianisme, le bouddhisme, etc. Car au-delà de la diversité idéologique, les mécanismes de radicalisation sont très similaires.

 

Comment avez-vous bâti cette formation et pour quel public ?
Le certificat comprend deux volets : un enseignement de 60 heures sur 4 mois pour les personnes qui souhaitent être sensibilisées sans nécessairement passer le certificat, et un projet tutoré. Il s’agit d’un projet de recherche personnel qui permet de valider la totalité du certificat.
Il s’adresse à des étudiants et à des professionnels issus d’un très large spectre de métiers : police, psychologues, éducateurs, acteurs religieux, personnel pénitentiaire, enseignants, etc.

 

Quel est l’enjeu pour les auditeurs, une fois de retour sur le terrain ?
C’est un enjeu d’efficacité. Ils doivent être capables de déceler les comportements à risque sans stigmatiser les populations. Ils savent définir les phénomènes de radicalisation, déterminer les mécanismes qui y mènent et monter des projets dans leur champ professionnel. L’objectif est bien de sécuriser la société et d’éviter les passages à l’acte violent.

 

Cette formation existait déjà au Cnam Paris. Quels sont les retours des publics ?
Beaucoup voulaient se réorienter vers cette thématique et ont réussi à concrétiser leur projet professionnel. D’anciens auditeurs exercent aujourd’hui dans des services étatiques des Ministères de l’Intérieur et des Armées D’autres occupent des postes de référents radicalisation au sein de l’Éducation nationale ou de la Protection judiciaire de la jeunesse. C’est la meilleure preuve de l’utilité de cette formation.

 


Propos recueillis par Véronique Rolland, journaliste.

Posté le 06/07/2021