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La photo montre deux personnes debout autour d'une table avec des feuilles de papier et des post-it.

Les idées reçues sur l'alternance

Voie réservée aux mauvais élèves, limitée au métiers manuels, peu de possibilité de recrutement... l'alternance n'est pas toujours bien comprise et fait l'objet de nombreux clichés. Les experts du Cnam Bretagne passent en revue pour vous les principales idées reçues sur l'alternance, qui ne manque pourtant pas d'atouts dans un parcours professionnel.

L'alternance s'adresse aux mauvais élèves

Contrairement à une croyance répandue, les formations en alternance ne sont pas une voie de secours pour les élèves ayant échoué dans le système scolaire traditionnel. En réalité, l'alternance s'adresse à des jeunes motivé(e)s, prêt(e)s à s'investir pour apprendre en pratiquant. Que ce soit en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, vous devrez travailler dur. En retour, vous ne paierez pas votre formation, vous recevrez une rémunération et vous acquérerez une précieuse expérience professionnelle. Une fois diplômé(e), vous vos chances d'insertion sur le marché du travail seront supérieures à celles des élèves et étudiants ayant suivi la voie classique.

L'alternance ne forme qu'à des métiers manuels

L'apprentissage prépare à une grande variété de métiers, y compris ceux liés au droit, au conseil, à l'ingénierie, à la gestion et même au numérique. La maîtrise de nombreuses compétences par l'apprentissage auprès de professionnels chevronnés qui transmettent leur savoir-faire, leur expérience et leur passion du métier, est un des points fort d'un parcours en tant qu'alternant(e).

Seuls quelques secteurs recrutent en alternance

Certains secteurs, comme le commerce et la réparation automobile, sont bien représentés dans les contrats d'alternance. De plus, les activités du secteur tertiaire telles que le soutien aux entreprises, la santé humaine, l'action sociale, la communication, l'immobilier, les banques, les assurances et l'informatique offrent de nombreuses opportunités d'apprentissage. L'industrie n'est pas en reste non plus.
Enfin, chaque année, plus de 15 000 alternants sont recrutés par la fonction publique pour être formés et travailler dans les administrations de l'État, les collectivités locales ou les hôpitaux.

L'alternance ne débouche que sur un CAP ou un Bac pro

Contrairement à une idée fausse, plus de 40% des apprenti(e)s préparent chaque année un diplôme de l'enseignement supérieur. Les formations en alternance représentent près d'un tiers des formations proposées sur la plateforme Parcoursup, avec plus de 6 200 options disponibles. Ainsi, il est possible d'obtenir un diplôme d'IUT, d'école de commerce, d'ingénieur ou d'université par le biais de l'alternance. Le diplôme que vous obtiendrez sera identique à celui délivré lors d'une formation classique à temps plein.

Très peu de filles sont apprenties

Bien que les filles soient encore minoritaires dans les formations en alternance, leur présence progresse. En 2020, 41% des nouveaux apprentis étaient des filles, et la mixité progresse dans tous les domaines, y compris dans ceux où les filles étaient sous-représentées jusqu'alors. Plus le niveau de diplôme préparé est élevé, plus on est proche de la parité.

En alternance, la rémunération est très faible

En tant qu'apprenti(e), vous avez droit à une rémunération pour votre travail. Cependant, les salaires varient en fonction de votre âge et de votre année d'études. Par exemple, pour un contrat d'apprentissage, un jeune entrant à 16 ou 17 ans gagne en première année un minimum de 433 euros par mois, puis 624 euros en deuxième année, et ainsi de suite. Il est important de noter que ces rémunérations sont calculées en pourcentage du SMIC. Les salaires augmentent en fonction de l'âge, passant à 689 euros par mois entre 18 et 20 ans, et à 849,5 euros entre 21 et 25 ans.

Un apprenti n'a pas droit aux vacances

Contrairement à une idée reçue encore tenace, en alternance, vous bénéficiez de congés payés. En tant que salarié(e) à part entière, vous avez droit à des congés, mais moins que ceux qui étudient sous statut scolaire. Chaque mois travaillé vous donne droit à 2,5 jours ouvrables de congés payés. Il faudra donc une année complète de travail pour obtenir 30 jours de congés. De plus, l'employeur a le droit de fixer la période de vos congés.
A noter qu'un congé supplémentaire rémunéré de cinq jours ouvrés vous est accordé dans le mois précédant les examens pour vous permettre de vous préparer.

Si l'employeur ferme ses portes ou rompt le contrat, il faut tout recommencer

En cas de liquidation judiciaire de l'entreprise sans poursuite d'activité, l'apprenti a droit à une indemnisation équivalente aux rémunérations qu'il aurait perçues jusqu'à la fin du contrat. De plus, tant l'employeur que l'apprenti ont le droit de rompre le contrat de manière unilatérale pendant les 45 premiers jours de l'apprentissage en entreprise.
Si le contrat est rompu, vous avez la possibilité de continuer la formation théorique au CFA en tant que stagiaire de la formation professionnelle pendant six mois. Vous conserverez vos droits sociaux et serez rémunéré(e) par la région ou l'État.

Après la formation, l'employeur n'est pas tenu de recruter l'apprenti

C'est vrai ! Cependant, l'inverse est également vrai : vous n'êtes pas tenu(e) de travailler pour l'entreprise qui vous a formé(e). Notez que de nombreux employeurs décident de recruter en CDI les apprenti(e)s qu'ils ont formé(e)s. Ils peuvent également vous aider à vous insérer sur le marché de l'emploi en vous mettant en contact avec d'autres entreprises.
Dans tous les cas, le diplôme et l'expérience acquise en alternance seront des atouts précieux pour votre CV.


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Posté le 20/06/2023