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Illustration représentant une structure de base de données connectée, symbolisant le concept de big data et la gestion des vastes quantités d'informations interconnectées.

L’innovation par les salariés

Impliqués dans leur travail et soucieux de progresser tout au long de leur carrière, les auditeurs du Cnam s’appuient sur leur formation pour porter l’innovation au cœur de leur entreprise. C’est le cas de Cécilia Damon, qui a souhaité se spécialiser.

Occupant un poste reconnu de Data Scientist, vous avez cependant décidé de vous inscrire à une formation du Cnam. Dans quel objectif ?
Je travaille à l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN) où ma mission consiste à accompagner la définition et le déploiement de la stratégie data, au sein d’une administration publique qui entamait tout juste sa transformation digitale et dont les activités sont basées sur la gestion et l’analyse de données. Dans ce cadre, j’ai souhaité passer le certificat de spécialisation Innovations territoriales, Politiques numériques et Open Data, afin de consolider mes connaissances dans ce qu’on appelle aujourd’hui la gouvernance des données, socle nécessaire au déploiement d’une stratégie de valorisation des données.

En quoi ce certificat a-t-il répondu à votre objectif ?
La gouvernance des données reste une notion assez théorique et elle fait l’objet de définitions assez variées et d’une mise en œuvre pratique encore plus floue. Ce champ d’intervention réclame des compétences variées faisant appel à des domaines multiples. Le certificat permet d’aborder la notion de gouvernance des données et de stratégie data à travers tous ces différents domaines.

Le certificat implique la soutenance d’un mémoire. Quel en a été le sujet ?
J’ai bien entendu rattaché mon sujet de mémoire directement à mon activité professionnelle, « La gouvernance de données comme levier majeur de la souveraineté de l’expertise publique : le cas IRSN ». Cela m’a permis de gagner en maturité sur le sujet, de gagner en épaisseur. Je peux davantage me positionner comme « sachante » dans ce domaine. D’ailleurs, mon mémoire a circulé en interne et a été apprécié.

Quels ont été les effets concrets au sein de votre établissement ?
Mon mémoire a permis de proposer une feuille de route méthodologique, d’expliquer en quoi cette feuille de route est essentielle au sein de l’IRSN et quels sont les risques encourus si certains chantiers ne sont pas menés. Aujourd’hui, nous sommes en train de déployer un outil destiné à faciliter l’accès, l’analyse et la valorisation des données à l’ensemble des collaborateurs de l’Institut qui manipulent des données quel que soit leur niveau d’acculturation en science des données ; il devrait permettre d’accélérer le Share data, la littératie des données et de créer de la valeur métier. Ma satisfaction est que cet outil est plébiscité par les collaborateurs.


Propos recueillis par Véronique Rolland, journaliste

Posté le 23/03/2023